ALAIN VIDALIES.
« Unir la gauche autour du non »
Avec ses amis, le député socialiste landais quitte le courant Nouveau
Monde de Henri Emmanuelli et rejoint Laurent Fabius.
ALAIN VIDALIES.
« Unir la gauche autour du non »
Le député socialiste landais Alain Vidalies a quitté le courant de son homologue
Henri Emmanuelli, tout comme l'a fait Jean-Luc Mélenchon. Exit, donc, Nouveau
Monde.
Les « ex-poperénistes » sont classés à la gauche du PS et ainsi nommés parce
qu'ils se rattachent à la pensée de Jean Poperen, disparu en 1997, numéro deux
du PS durant le premier mandat de François Mitterrand. Aujourd'hui, au sein du
parti, ils représentent à peu près 4, 5 % des adhérents. Un poids modeste,
certes, mais sans doute capital pour tous ceux qui rêvent de constituer une
nouvelle majorité, de voir le PS changer radicalement d'orientation.
Ce qu'Alain
Vidalies explique dans sa contribution en vue du congrès du Mans, intitulée «
Pour rassembler la gauche ».
Après avoir été fort courtisés en particulier par le Nouveau Parti socialiste de
Vincent Peillon et Arnaud Montebourg , Alain Vidalies et ses amis ont pensé
comme beaucoup d'autres parmi lesquels Mélenchon, Lienemann ou Laignel qu'il
convenait sans attendre de rejoindre Laurent Fabius pour la rédaction d'une
motion commune lors de ce congrès de novembre. « Le congrès a lieu quelques
mois avant le choix de notre candidat à la présidentielle. Les deux débats ne
peuvent être déconnectés, dans la mesure où notre candidat pour 2007 ne peut
et ne doit venir que du camp ayant appelé à voter non au référendum du 29
mai. C'est la condition sine qua non du rassemblement de toute la gauche au
second tour. Il convient donc d'unir le plus possible de socialistes dès le départ,
qu'ils aient voté oui, qu'ils aient voté non. »
« Motion pivot ».
Selon Alain Vidalies, le PS doit se doter dès maintenant d'une « motion pivot »
appelée à devenir le socle du parti. « Le non du 29 mai a été l'acte fondateur
d'un nouveau rassemblement de la gauche. La frontière entre ceux qui ont dit
oui et ceux qui ont dit non est dépassable. S'unir, c'est une obligation pour
éviter ce qui pourrait être une aventure dramatique pour notre pays, à savoir
une victoire de Sarkozy en 2007. »
Se souvenant de l'énorme surprise de la présidentielle de 2002, où quantité d'électeurs s'étaient bien promis de voter Jospin... au second tour, Alain Vidalies
et ses amis se rangent sans plus attendre sous la bannière Fabius plutôt que de
partir isolés au combat contre l'actuelle direction du PS. « Comme le disait
Malraux, il faut savoir transformer l'expérience en conscience », fait remarquer
le député des Landes.
GUILLOTON
Tous droits réservés : Sud Ouest